Il y avait dans la ville un théâtre qui jouait l’opéra, l’opéra comique, l’opérette, le drame, la comédie et tout ce qui pouvait se jouer, de tous les genres et de tous les styles. Les représentations avaient lieu trois fois par semaine, de six à neuf heures du soir. Le vieux Jean -Michel n’en manquait pas une, et témoignait à toutes un intérêt égal. Il emmena une fois avec lui son petit-fils. Plusieurs jours à l’avance il lui avait raconté longuement le sujet de la pièce. Christophe n’y avait rien compris, mais il avait retenu qu’il se passerait des choses terribles, et tout en brûlant du désir de les voir, il en avait grand-peur. La veille dans son lit il avait une véritable angoisse, et le jour de la représentation le coeur lui sauter dans la poitrine. Ils arrivèrent au théâtre.
Grand-père s’installa à sa place habituelle, au premier rang, derrière l’orchestre. Il se trouvait dans son milieu. Christophe ne pouvait rien entendre. Il était écrasé par l’attente du spectacle, par l’aspect de la salle qui lui paraissait magnifique, par l’influence du public qui l’intimidait horriblement.
Enfin on frappa les trois coups. Grand-père tira de sa poche le libretto et l’orchestre commença à jouer. Dès les premiers accords, Christophe se sentit tranquillisé. Dans ce monde de sons il était chez lui.
Le rideau s’était levé. Le petit regardait béant d’admiration, mais il n’ était pas surpris. Christophe n’y voyait goutte, il confondait tout, prenait un personnage par autre, posait au grand-père des questions étranges qui prouvait qu’il ne comprenait rien. Mais il était intéressé. Il avait fait son choix parmi les êtres qui évoluaient sur la scène. Surtout il était troublé par une belle personne, entre deux âges, qui avait de longs cheveux blonds ardent, des yeux d’une largeur exagérée et qui marchait pieds nus. La musique opérait ces miracles. Elle baignait les objets d’une atmosphère vaporeuse, ou tout devenait bleu, noble et désirable. Le petit Christophe était éperdu d’émotion.
Et brusquement tout fut fini. Le rideau tomba, tout le monde se leva.
Il revinrent dans la nuit. Ils se taisaient tous les deux. Enfin le vieux lui dit:
– Vois-tu quelle chose admirable est le métier de musicien?
Le petit fut saisi. Quoi! C’était un homme qui avait créé cela? Il lui semblait presque que cela s’était fait tout seul, que c’était l’œuvre de la nature...
Un homme, un musicien, comme il serait un jour! Oh! être cela un jour, un seul jour! Et puis après..., tout ce qu’on voudra mourir, s’il le faut!
A partir de ce moment, il n’eut plus qu’un désir: retourner au théâtre!
R.Rolland, Jean-Christophe
1. Il y avait dans la ville un théâtre qui jouait le drame.
Les représentations avaient lieu deux fois par semaine.
Le vieux Jacques-Michel n’en manquait pas une, et témoignait à toutes un intérêt égal.
Il emmena une fois avec lui son fils Christophe
Grand-père s’installa à sa place habituelle, au premier rang, derrière l’orchestre.
Dans ce monde de sons Christophe était chez lui.
Le petit regardait béant d’admiration, mais il n’était pas surpris.
Surtout Christophe était troublé par une belle personne qui avait de courts cheveux blonds ardent.
Les représentations avaient lieu:
Grand-père s’installa à sa place habituelle:
Christophe ne pouvait rien:
Grand-père tira de sa poche:
Christophe n’était pas:
Le garçon était écrasé par:
Surtout Christophe était troublé par:
Le petit Christophe était éperdu:
Le garçon n’eut plus qu’un désir:
Christophe décida de devenir:
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Et brusquement tout fut fini. Le rideau ___________________________
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Elle baignait les objets d’une atmosphère vaporeuse, ou tout devenait ____________
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