Le doggy bag

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Une assiette encore pleine, une bouteille pas finie… Depuis début juillet, les restaurants ont l’obligation de proposer un contenant pour remporter les restes de son repas. En Indre-et-Loire, les professionnels s'y étaient déjà préparés.

Depuis le 1ᵉʳ juillet, les restaurants ont l’obligation de proposer des « doggy bags » à leurs clients pour qu’ils emportent les éventuels restes de leur repas.

La mesure fut votée en 2018 à la suite de la loi pour lutter contre le gaspillage alimentaire. En effet, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) rappelle que chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l’équivalent de 150 kg par habitant et par an.

« Ça fait deux ans que nous faisons de la vente à emporter, on a l’habitude »

Du côté des restaurateurs, pas de véritable bouleversement. « On est prêt depuis 2015 », explique Jean-Marie Gervais, président de l’UMIH 37. À noter que depuis 2015, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie a signé un accord avec la startup TakeAway pour promouvoir l’usage du doggy bag en France. Ainsi, pour le président : « C’est de la mauvaise volonté si les restaurateurs ne mettent pas ce système en place ! »

Même ressenti pour le restaurant Le Grillon à Saint-Pierre-des-Corps. « Avec la crise sanitaire, ça fait deux ans que nous faisons de la vente à emporter donc on a l’habitude de proposer des contenants aux clients », explique le gérant, Alain Desfaits. Le Pampre Fou, bar à vins et restaurant à Tours, a décidé d’aller plus loin : « Je propose aux gens qui ont commandé une bouteille de vin ou d’eau et qui ne la finissent pas de la ramener avec eux », indique Christine Besnier, la propriétaire.

Des demandes incongrues

Une mise en place des doggy bag plus encombrante pour le restaurant Le Continental à Tours : « Ça ne nous arrange pas parce qu’on est obligé de déranger les cuisiniers et de faire des manipulations supplémentaires », tient à signaler Hervé Buisson, gérant de l’établissement. Même si en moyenne, le restaurant n’a seulement qu’une « vingtaine de demandes par semaine ». Une faible demande pour la plupart des restaurants tourangeaux qui s’explique selon la gérante du Pampre Fou : « Je pense que c’est une question culturelle, les Anglo-saxons sont plus habitués. »

Certains clients peuvent avoir des demandes incongrues : « Ils veulent emmener leurs glaces, ou un tartare de saumon ou de viande », raconte, stupéfié, Hervé Buisson, gérant Le Continental à Tours. « Après avoir mis leurs repas dans le doggy bag, les clients sont responsables du transport, de la température et de la conservation de leurs restes », prévient le président de l’UMIH 37.

Tiré du site https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/indre-et- loire-au-restaurant-ne-jetez-pas-demandez-un-doggy-bag